294 - En passant par le Golfe du Morbihan... port du Bono, ouverture sur le large, le forban N.D de Béquerel, Joshua, Bernard Moitessier, photos © GeoMar
Article 294
Le 2 juin 2017,
Les sublimes découvertes du golfe du Morbihan...
Quelques photos d'archive de septembre 2009...
Le petit port du Bono,
écrin de souvenirs ...
Le môle du quai des Forbans
Les bateaux de plaisance ont remplacé ceux des pêcheurs
Le port
A gauche : quai Surcouf, à droite : quai Jean Bart
Cliquer sur les photos pour les agrandir
La grue du quai Jean Bart
Le pont suspendu du Bono date de 1840.
Il enjambe la rivière (la ria) de Sal appelée conventionnellement rivière du Bono.
Les coffres d'amarrage en amont du pont suspendu
Le pont de Kernours ou Pont Joseph le Brix
Forban N.D. de Béquerel en escale à Douarnenez 2016 Voir
Le petit port du Bono raconte l'histoire des forbans et de ces marins intrépides qui osaient franchir la petite mer (mor bihan) pour affronter le large dans la baie de Quiberon en quête de pêches plus fructueuses...
Ces réputés Loups-de-mer, dont la bravoure forçait le respect, reposent pour la plupart dans le cimetière du Bono.
Décédé le 16 juin 1994, Bernard Moitessier, grand marin à la voile, aventurier et célèbre écrivain, les a rejoints. Il repose dans cette "terre de la mer" à quelques encablures du village où réside sa dernière compagne Véronique.
Bernard Moitessier, illustre navigateur n'aura pas démérité. Il détient définitivement le record du monde de la plus grande distance parcourue à la voile, en solitaire, sans escale, sans assistance et sans communication radio. (Golden Globe Challenge puis route sur Tahiti 1968)
Par ses livres, ses odyssées, navigations autour du monde, surtout avec son ketch Joshua, il aura fait naître chez beaucoup d'entre-nous l'esprit d'aventure de la voile hauturière dans les années 60 et, de ce fait, participé au développement exponentiel de la navigation de plaisance à la voile et des grandes courses au large...
- "J’ai toujours eu le sentiment que les longues traversées se traduisaient chez moi par un nettoyage en profondeur de toutes les salissures amassées pendant un séjour à terre."
Bernard Moitessier (Un vagabond des mers du sud Flammarion édition 1960)
- "Je crois qu'à terre, comme à la mer, l'homme rencontre parfois des périodes de gros mauvais temps pendant lesquelles il doit impérativement prendre la cape s'il ne veut pas y laisser toutes ses plumes. En mer, c'est ultra simple : il suffit d'avoir de l'eau à courir, et si quelque chose lâche au-dessus du pont, on trouvera toujours un moyen pour réparer. Mais à terre, la manœuvre se complique du fait que l'eau à courir est remplacée en grande partie par les billets de banque, et l'on ne peut pas les passer à la ronéo."
Bernard Moitessier (Tahiti Alicante, avec Françoise, sans escale 1966)
Ce jour-là, quelqu'un vint y déposer une fleur...
Dans son livre "Moitessier Le chemin des îles", Dominique Charnay a admirablement raconté la vie de Bernard Moitessier dans les îles en Polynésie, à Paris et ailleurs lorsqu'il mettait pied à terre, passant de Joshua à Tamata, de la mer à la terre. Dominique Charnay, journaliste, photographe, écrivain de Moorea, ami confident de Bernard Moitessier.
Joshua rénové, à Tréboul Douarnenez 2004 (Joshua est la propriété du musée maritime de La Rochelle)
Bernard accompagnait parfois lettres ou dédicaces de ce petit dessin emblématique. (Dominique Charnay "Moitessier Le chemin des îles" 1999 Edition Glénat Grenoble)
Dans son dernier ouvrage "Tamata et l'alliance" publié chez Arthaud en 1993, Bernard Moitessier a écrit :
"Le bateau c’est la liberté, pas seulement le moyen d’atteindre un but."
Joshua Brest 2008
Dans "Tamata et l'alliance" publié en 1993 Bernard Moitessier a écrit :
"Il faut bien admettre que l’espèce humaine est conduite par des hommes à moitié fous. Espérons que les femmes sauront un jour se réveiller pour préserver la Vie."
Et aussi...
"Un jour, à force de fouiller l'atome, un savant expliquera peut-être la joie et la paix de l'esprit par des formules mathématiques..."
Bernard Moitessier
Souvenirs par THALASSA FR3 Bernard Moitessier, un homme libre 1
Joshua en habits du dimanche... De Georges, à bord de SKREO 07/2008
Joshua en habits du dimanche... De Georges, à bord de SKREO 07/2008.
JOSHUA Bernard Moitessier
A Brest juillet 2008, JOSHUA de Bernard Moitessier, la restauration du navire lui a enlevé son authenticité... il n'a plus la même allure et me parait mal à l'aise dans ses habits neufs... Salut et fraternité !...
Je vous propose de prendre le large avec la traduction d'un chapitre du prochain ouvrage de Stewart Brand, qui s'annonce essentiel (merci Lise Detrimont). Stewart Brand est essayiste et fondateur de la fondation Long Now, entre autres choses. Il nous raconte ici une course au large mythique, la Golden Globe de 1968, mais sous l'angle de la maintenance. Et comme souvent les histoires de mer sont pleines de leçons pour les terriens.
The Return of the 1968 Sunday Times Golden Globe Yacht Race. Retro, Solo, Non Stop, Around the World.
The Return of the 1968 Sunday Times Golden Globe Yacht Race. Retro, Solo, Non Stop, Around the World.
Lutte contre la pollution marine : premier escale du navigateur Jon Sanders à Maurice qui à 81 ans accomplit son 11ème tour du monde en solitaire ! La pollution causée par le plastique devient un problème de plus en plus alarmant pour la planète. C'est pour sensibiliser le public, et par la même occasion... sa mission : répandre le message de la fondation Minderoo, fondation philanthropique Australienne qui lutte contre la pollution et les fléaux de la société. Le message est très simple : #NoPlasticWaste. Durant son voyage, l’octogénaire récoltera des échantillons d’eau de diverses parties des océans de l’hémisphère Sud et les remettra aux chercheurs (l'express.mu)
NautiChannel Les IMOCA nouvelle génération s'envolent au dessus des flot ! Bonjour l'angoisse !
Les temps ont bien changé depuis les années soixante... Les bateaux en acier et en ferrociment des bourlingueurs de l'époque ont muté progressivement dans des directions différentes : les voyages au long cours et vie à bord pour certains avec un confort amélioré et les courses au large dans un esprit de record et compétition pour les autres. Maintenant les voiliers volent au dessus des mers...
Pour ma part, ces évolutions me laissent perplexe tenant ma ligne à la main, sirotant ma bière, pas du tout crispé à la barre 😎 ...
Avec des catamarans à hydroptères ultra-affûtés qui leur permettent d'atteindre des vitesses de 60 milles à l'heure, les athlètes de SailGP repoussent les limites de la physique et de l'endurance humaine. Claire Reilly sort sur l'eau pour voir la course en action. Lire l'article sur CNET : https://www.cnet.com/science/sailing-on-the-edge-of-control-inside-the-extreme-speeds-of-sailgp/ 0:00 - Qu'est-ce que SailGP ?
Je vous souhaite une bonne journée et de bonnes méditations...
Bons vents !
Georges
Le Forban du Bono | Mairie du Bono
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